En apparence, Olivia est une jeune fille obéissante et discrète, soignée et toujours polie. Elle a aussi un côté fier qui se laisse facilement deviner et un naturel sérieux qui lui donne souvent l’air grave voir un peu austère.

De façon plus générale peut-être, Olivia est une jeune femme posée, calme, accommodante et plutôt raisonnable. Elle réfléchie du reste toujours beaucoup et essaye toujours de garder une certaine réserve soit par pudeur, soit par prudence en présence d’étrangers comme en public. Elle peut néanmoins aussi se montrer têtue et aime beaucoup moins être contrariée qu’on ne pourrait le croire, de même qu’elle peut aussi se montrer susceptible et est très rancunière, bien qu’elle ne soit jamais vindicative.

Au fond néanmoins, Olivia est quelqu’un de très sensible et s’émeu facilement du sort d’autrui. Elle est aussi fragile, car il est facile de blesser ou de heurter sa sensibilité, même si cet état est contrebalancé par le courage et l’endurance dont elle peut faire preuve quand la situation l’exige. Elle est également profondément juste et généreuse, de même qu’elle est toujours loyale et sincère dans ses affections.
Olivia a aussi immanquablement un côté passif, dont elle est consciente et qu’elle n’aime pas, mais dont elle n’ose pas sortir, de même que c’est quelqu’un de très hésitant.

Elle peut encore se montrer enjouée, parfois presque brusquement, dès qu’un sujet qui lui plait ou l’enthousiasme. La dance figure en bonne place parmi ces derniers : elle en raffole. Elle aime aussi beaucoup les mariages et la poésie à travers laquelle elle s’initia à la courtoisie comme au badinage amoureux. Elle possède également un esprit plus libre, plus vif et parfois même un peu plus osé qu’on ne pourrait le croire, de même que, si elle est parfois encore un peu innocente dans certain domaine, elle est souvent moins ignorante qu’on ne pourrait le penser.

Elle est moins insouciante aussi, même si certain de ses comportements, comme l’indifférence hautaine et boudeuse dans laquelle elle se réfugie parfois, peuvent paraître très enfantin.

En raison de son peu d’expérience dans ce domaine, elle manque enfin beaucoup de confiance en elle avec les hommes et craint même encore de ne pas pouvoir plaire. Elle évite de rechercher leur présence néanmoins, par crainte de tomber amoureuse d’un homme qui ne serait pas le mari qu’on lui choisira.

L’histoire d’Olivia fut d’abord assez banale : elle est la fille d’un chevalier du seigneur Otton de Wessex et de la sœur de ce dernier. Son père était un homme simple, bien attentionné, mais parfois maladroit. C’était aussi un rude guerrier qui passait beaucoup de temps à la chasse ou à chevaucher aux quatre coins de la région pour le compte du seigneur qu’il servait. C’était aussi un homme d’une carrure impressionnante, un géant d’un peu plus d’un mètre 90 doté d’une force impressionnante, qui en son temps avait également combattu pour Uther. Si ce fut par les armes qu’il s’illustra néanmoins, l’éducation qu’il reçut alors n’aurait pu lui permettre de le faire d’une autre façon. C’était un homme dynamique qui avait besoin d’action et qui n’ayant rien à faire à l’intérieur d’une maison, n’aurait pas manqué d’y étouffer s’il y avait passé beaucoup plus de temps.

Tout ça pour dire, qu’Olivia ne passa pas beaucoup de temps avec son père. Ce dernier l’adorait pourtant et le peu de moments qu’ils eurent ensemble furent toujours des moments privilégiés qui aidèrent la petite fille qu’elle était alors à lui retourner son affection.

Sa mère de son côté était un peu à l’opposé de son père, toute faite de douceur mais aussi de passivité. Elle n’était pas très active et n’avait pas besoin de grand-chose pour passer le temps. Son mari la traitait bien et elle n’en demandait pas plus, bien qu’elle n’eut jamais pour cet homme sans grande éducation le quart de la moitié de la tendresse qu’il avait pour elle. Elle avait aussi été affaiblie enfant, par de longues périodes de maladie et finit par succomber à l’une d’elle alors qu’Olivia avait 5 ans.
Olivia n’eut donc pas le loisir de la connaître et fut alors plus encore qu’avant confier aux mains des gens de maison. Olivia avait déjà un frère, mais les temps étaient rudes et un fils n’était pas suffisant si son père voulait être certain de voir l’un des siens lui succéder.

Son père se remaria donc à une femme qui était loin d’avoir le même caractère que la précédente et avec qui les choses se passèrent beaucoup plus mal. Elle ne toucha jamais à un cheveu d’Olivia (sachant trop bien quel sort son mari lui réserverait si elle osait), mais toute la maisonnée se souvient encore des cris de leurs disputes. Pour ne rien arranger à tout cela, on commença à murmurer dans le château que celle-ci était une sorcière. Son père n’était pas superstitieux, il ne crut jamais que les sorciers pactisaient avec le diable comme certains de leur détracteurs le disait, mais il avait en partie été élevé dans l’ancienne religion et savait que ces accusations n’étaient peut-être pas infondées.

Les temps n’étaient pas bons en outre pour qui pratiquait la sorcellerie et il se servit autant de ses rumeurs pour se débarrasser d’elle, que ces dernières lui permirent de se décider à la répudier.

Ce fut chose faite quand Olivia eut 7 ans. Pendant ce temps en outre, elle avait continué à grandir et commencé à recevoir l’éducation d’un clerc et d’un prêtre. Sage et sérieuse, elle montra dès cette époque (toute chose égale par ailleurs) un certain goût pour l’étude, ainsi que de bonnes dispositions pour celle-ci. Son père encouragea ces derniers et encourageait ses maîtres à lui apprendre tout ce qu’elle semblait désireuse de connaître, quitte à faire venir au château d’autres hommes ou femmes de savoir.

Déçu et empli d’amertume par son second mariage, il se décida aussi à ne pas se remarier à moins de rencontrer une femme dont il fut sûr des sentiments et du caractère.

Il finit par la trouver quand Olivia eut 14 ans. Son frère était alors parti depuis longtemps en apprentissage chez le seigneur de son père, si bien qu’elle n’eut jamais de relation privilégié avec lui. Son côté sérieux ne l’avait pas quitté, mais elle commençait alors à avoir d’autres centres d’intérêt. Elle avait d’avantage envie de s’amuser et était entièrement tournée vers son futur –son mariage ayant été organisé par le seigneur de son père avec un autre baron des environs, ce qui l’avait rempli d’espérance et de projet. C’est aussi à cette époque qu’elle commença à développer un goût pour les jolies robes et les parures.
A l’arrivée de sa belle-mère néanmoins, elle avait déjà trouvé une initiatrice dans tous ces domaines en la personne de sa tante, la sœur de sa mère, revenue dans la région après avoir fuit un mariage malheureux. Elle n’en apprécia pas moins la nouvelle venue, dont elle admira rapidement la beauté et la douceur de caractère, de même qu’elle lui su gréée pour la bonté et la tendresse dont elle sembla entouré son père.

Le troisième mariage de son père marqua donc pour elle, le début d'une période bienheureuse comme on en connait peu. Celle-ci prit néanmoins brusquement fin un soir de novembre alors qu’elle avait 17 ans. Elle était alors au château seigneurial avec sa tante. Son père, son futur mari, le baron Hamer et d’autres nobles ou chevaliers de la région avait en effet reçu pour ordre de se rendre dans la forêt et d’arrêter les druides ou les brigands qui s’y trouvaient. Ces derniers furent malheureusement trahis et devancés par les traitres qui prévinrent les hommes du campement et les attendirent de pieds ferme. Son frère faisait parti des traitres, son père fut tué dans la bataille et les hommes d’Otton durent battre en retraite.

Olivia apprit tout ça de la bouche de son futur mari (blessé, mais de façon superficiel) lorsque leur groupe revint. Elle perdu beaucoup en peu de temps, mais fut épargnée (au moins physiquement) grâce à la présence d’esprit de son fiancé qui l’escorta jusqu’à chez elle avant qu’Otton (que la traitrise de son frère rendit fou de rage) n’apprenne la nouvelle.
Arrivés là-bas, ils découvrirent néanmoins que les hommes de la forêt ne s’étaient pas contentés de défendre leur camps : les félons et un petit groupe de leur sympathisant les avaient précédés et avait ravagé le village entourant le château de son père. Ils n’avaient pas réussit à entrer dans le château et leur groupe retrouva donc les habitants de ce dernier encore sous le coup d’une bonne frayeur, mais toujours sains et saufs. La mort du père d’Olivia fut alors annoncée à sa belle-mère qui prit rapidement la décision de se retirer du monde dans un couvent. Olivia voulu la suivre et lui tient même compagnie là-bas quelques semaines, mais sa belle-mère insista bientôt pour qu’elle fasse le voyage jusqu’à Camelot et Olivia fini par obéir comme elle le faisait toujours.

Sa belle-mère se chargea enfin de l’organisation du voyage et fit bien les choses, puisqu’ Olivia obtint dès son arrivée la permission de résider au château où elle vit maintenant depuis quelques temps, son mariage avec le baron Hamer ayant fortement été compromis par disparition de ce dernier.