C’était jour de marché aujourd’hui. On le lui avait déjà dit, mais Olivia se trouvait à Camelot depuis trop peu de temps pour que cette pensée lui vienne automatiquement quand elle ce réveilla ce jour là.
L’information lui avait donc fait l’effet d’une nouvelle et d’une nouvelle plutôt bonne, car c’est bien connu qui dit marché dit moyen de passer le temps, occasion de sortir prendre un peu l’air et peut-être même jolies choses à acheter.
Olivia avait sourit à cette idée, puis elle avait prit la décision de s’y rendre.
Elle n’avait rien de précis à acheter, mais tanpis. Elle en avait eut envie et cela faisait encore partie des envies qu’elle pouvait aisément suivre et ce sans éprouver la moindre once de culpabilité. Elle n’avait pas non plus grand-chose d’autre à faire, pensa t-elle ensuite, moins agréablement peut-être.
Olivia n’aimait en effet pas trop cette idée : ne rien avoir à faire, c’était un peu comme être inutile et se sentir inutile n’est agréable et valorisant pour personne.
Olivia tâcha donc de repousser rapidement ces pensées pour ne pas gâcher sa sortie. Celle-ci se déroula ensuite plutôt bien : il y avait du monde aujourd’hui –à moins que ce soit sa fréquentation habituelle, elle avait du mal à juger, Camelot étant nettement plus importante en taille et nombre d’habitants que les autres endroits qu’elle connaissait, et l’on devait parfois piétiner un peu ou jouer des coudes pour se déplacer.
Olivia n’avançait pas vite cependant, ce qu’elle n’aurait pas vraiment pu faire puisqu’elle marchait en étant plus occupée à promener son regard sur les habitants de la ville ou à observer les marchandises qu’elle ne l’était à regarder où elle allait.
La majorité des marchands ne vendaient néanmoins que de la nourriture et Olivia du tourner un petit moment pour trouver un stand susceptible de l’intéresser avec du tissu ou pourquoi pas quelques bijoux. Elle finit néanmoins par repérer un vendeur qui semblait avoir des étoffes de qualité quand le bracelet (trois rangés de perles blanches reliées à un fermoir doré) qu’elle portait se détacha de son poignet droit et tomba sur le sol sans qu’elle s’en rende compte.
A ce moment, son attention fut en effet attirée par une femme et sa fille, une adorable fillette d’une dizaine d’années dont les cheveux noirs et ondulés descendaient jusque dans le bas du dos. La femme tenait la petite par la main et se tenait devant un vendeur de fruit qui semblait leur demander de choisir les fruits qu’elles voulaient acheter. La scène était toute simple, mais celle-ci retint un moment son attention comme cela arrivait de temps en temps, rappelant à son bon souvenir, certaines pensées qu’elle aurait préféré laisser au château et qui rendirent soudain moins attrayant le vendeur de tissu et ses marchandises.
Olivia soupira alors légèrement en détachant son regard de la scène, puis reporta son regard en direction le vendeur de tissu, vers lequel elle se dirigea tout de même, laissant son bracelet et ses perles derrière elle.